Yahya Al-Meshad

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Yahya Al-Meshad
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Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
يحيى المشدVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculty of Engineering, Alexandria University (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Yahya Al-Meshad (aussi transcrit Yehia El-Mashad ; né le [1] à Benha et mort à Paris le ) était un physicien nucléaire égyptien. Il est victime d'un assassinat à Paris dans un hôtel, dans la nuit du 12 au , par le Mossad (service secret israélien) alors qu'il travaillait sur le programme nucléaire de Saddam Hussein[2],[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Al-Meshad, qui avait fait ses études d'Ingénierie à l'Université d'Alexandrie au début des années 1950, rejoint grâce à une bourse d'État l'Institut de génie énergétique de Moscou en 1956. Six ans plus tard, il y décrocha son doctorat en Ingénierie nucléaire[4].

Après ses études, il retourne dans son pays où il intègre en 1963 l'Agence Égyptienne de l'Énergie Atomique en tant que chercheur-ingénieur.

À la suite de la guerre des Six Jours qui entraîna l'arrêt du programme nucléaire égyptien, Al-Meshad rejoint celui de l'Irak baasiste. En parallèle à ses activités, il enseigne également à l'Université Technologique de Baghdad.

Assassinat ciblé[modifier | modifier le code]

Le , El Mashad a été retrouvé mort dans sa chambre à l'hôtel Méridien de Paris. Certaines sources affirment qu'il a été trouvé avec sa gorge tranchée et plusieurs traces d'attaque par arme blanche, d'autres sources suggèrent l'hypothèse qu'il avait été battu à mort. Des semaines plus tard, une prostituée parisienne, soupçonnée d’avoir eu un lien avec la mort de Mashad, a elle-même été tuée par une automobile en état de fuite. Les autorités françaises ont soupçonné le Mossad d'être derrière cette affaire, mais n'avaient aucune preuve. Israël a publié des déclarations immédiatement après la mort d'El Mashad, affirmant que le programme nucléaire irakien avait été retardé, mais a nié toute implication.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives en ligne de Paris, 17e arrondissement, année 1980, acte de décès no 709, cote 17D 352, vue 13/31
  2. Roger Faligot, Jean Guisnel, Francis Zamponi, François Malye, Martine Orange et al., Histoire secrète de la Ve République, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », , 752 p. (ISBN 978-2-7071-4902-2 et 2-707-14902-0, OCLC 421707844, BNF 40939222), « La France, premier proliférateur nucléaire », p. 242-255 (et en part. 246-250)
  3. Saad Qassem Hammoudy, "The sacrifices of war", Al-Ahram Weekly no 618, 2002
  4. « El-Mashad »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ) on sis.gov.eg

Liens externes[modifier | modifier le code]